Journée du livre et de l’accès à la lecture avec l’ANPEA à Institut National des Jeunes Aveugles

Le 18 septembre prochain, l’ANPEA (l’Association Nationale des Parents des Enfants Aveugles) organise « Des mots en famille, trouvaille et retrouvailles », une journée festive autour du livre et de l’accès à la lecture à l’INJA (Institut National des Jeunes Aveugles).

L’équipe salariée et bénévole de L.I.R.E proposera des lectures individualisées pour les bébés et les plus grands, avec une sélection d’albums bons à lire, à écouter, mais aussi à toucher, sentir, goûter et surtout partager…

L’équipe de L.I.R.E se réjouit de cette invitation, qui permet de renforcer ses actions de médiation culturelle et de lutte contre les exclusions.

Plus d’info sur l’ANPEA : https://anpea.asso.fr/

Extrait de livre 3 : LIRE c’est LIER

Bernard Golse, dont nous avons déjà cité un extrait, fait remarquer que LIRE est l’anagramme du mot LIER.

Lire à un tout petit, c’est aussi une invitation à être en relation avec l’autre. Pour reprendre les mots de Sophie Marinopoulos, lire lors de cette période sensible (0-3 ans) participe « à la naissance de l’être relationnel ».  

Sophie Marinopoulos, dans son chapitre, A nos enfants, pour une politique en faveur de la santé culturelle, revient sur le lien qui se crée entre parents et enfant dans les trois premières années de vie. Elle évoque « Un processus qui se nourrit de rencontres, de partages, de temps de sensorialité, d’émotions, de symbolique. Une nourriture culturelle indispensable à la naissance du « sujet ». (…) Le petit humain a des besoins incontournables. Pour exister il lui faut un autre que lui-même, du temps, de l’empathie, de l’affection, du corps, des regards, de l’éveil sensoriel, de la symbolique, du langage, des pensées, des projections…».

Dans son chapitre Quand la toute petite enfance rencontre la lectrice de LIRE à Paris à la PMI La chapelle, Anne Lucas (puéricultrice en PMI), donne une illustration poétique de la rencontre parent, enfant, lecteur et livre :

« Je suis la toute petite enfance, celle dont on ne se souvient pas mais qui se façonne avec les mains et les cœurs de ceux qui prennent soin de moi.
Comme Chloé qui est arrivée ce matin et qui doucement a posé ses livres sur la table des enfants, sur le tapis des bébés, par terre.
Elle est venue de dehors et est entrée dans ce lieu tout rempli de mots. Mais les mots de Chloé sont colorés de pages. Elles s’ouvrent et se referment. Elles se mangent, se goûtent, s’attrapent et se chantent. Et moi, je me repais de leurs couleurs et de leurs formes.

Encore ! Ai-je envie de crier ? Alors je regarde fort, je vocalise, je jubile, encore !

Elle me regarde et me sourit, elle est là pour moi. Je regarde maman qui regarde Chloé. Je la vois sourire de me voir m’exprimer »

Retrouvez ces deux articles complets dans le livre Lire pour l’Insertion et le Refus de l’Exclusion, 20 ans de lectures en petite enfance.

Le livre pour l'Insertion et le Refus de l'Exclusion 20 ans de lecture en petite enfance


Extrait de livre 2 : La lecture un pont transitionnel

Au-delà des bienfaits mis en avant du livre et de la lecture sur le développement du langage, l’apprentissage de la lecture, etc. le tout petit fait preuve d’inventivité, il utilise le livre comme une « passerelle » entre lui et le monde extérieur.

Dans le chapitre, Cheminer ensemble, Aline Chatelet (éducatrice de jeunes enfants en pouponnière) observe l’évolution d’un enfant qui est arrivé à l’âge de 1 mois et repartit à 22 mois. Depuis son arrivée cet enfant a assisté régulièrement aux actions de lecture proposées par L.I.R.E.

« Ce qui était notable chez lui, c’était son usage singulier du livre lorsqu’un nouvel adulte pénétrait son lieu de vie. Petit garçon prudent dans sa relation, il nous a donné le sentiment d’avoir véritablement utilisé le livre pour entrer, à son rythme, en relation avec l’autre. »

Pour Bernard Golse (pédopsychiatre, psychanalyste) dans son chapitre, Du côté de la lecture et des tout-petits, le livre a une fonction d’objet transitionnel (Winnicoctt).

« Notre narcissisme, sentir qu’on existe, aimer, exister, passe par la rencontre avec le travail psychique d’autrui. Seulement, pour passer du sentiment d’être au sentiment d’exister, il faut que cela se fasse sans traumatisme, sans violence développementale, parce que c’est vraiment une révolution. Pour être on n’a besoin que de soi, pour exister on a besoin de l’autre, (et l’on sait que certains enfants autistes ont du mal avec ce mouvement-là.) La lecture précoce avec les tout-petits constitue, à mon sens, un pont non violent, transitionnel, graduel, qui permet précisément d’introduire l’autre ».

Retrouvez ces deux chapitres complets dans le livre Lire pour l’Insertion et le Refus de l’Exclusion, 20 ans de lectures en petite enfance.

Le livre pour l'Insertion et le Refus de l'Exclusion 20 ans de lecture en petite enfance

LE LIVRE POUR L’INSERTION ET LE REFUS DE L’EXCLUSION

La dernière publication de l’association est en librairie depuis quelques jours.

Elle fait suite à la journée qui a été organisée pour nos 20 ans, au cours de laquelle le changement de nom de l’association (« LIRE à Paris » devenant « LIRE ») a été officiellement présenté.
Vous y trouverez des articles émanant des lecteurs formateurs mais aussi de nos partenaires, de chercheurs qui accompagnent notre réflexion depuis 20 ans et de parents que nous avons rencontré sur le terrain.
Tous montrent l’importance de ces actions de lectures au long cours.
Retrouvez dès aujourd’hui et dans les jours à venir des extraits de cet ouvrage sur notre site.

Yael Sané-Cohen (lectrice formatrice LIRE), à propos de sa pratique professionnelle dans son article Devenir et être lectrice aujourd’hui

« Cet échange gratuit, sans enjeu pédagogique, uniquement tourné vers le plaisir de partager un moment de lecture, cette disponibilité et l’écoute de l’enfant, de son rythme, m’ont ravie »

Sylviane Giampino confirme ces propos plus loin dans Les petits cueillent du sens dans les pages qu’on leur offre à savourer avec eux

« Finalement, le livre est un support culturel ou non, selon la manière dont la personne le porte avec l’enfant, auprès de l’enfant.C’est tout aussi important que le type de livre. Le livre porte le lecteur autant que le lecteur porte le livre à hauteur d’enfant. C’est en quoi il faut des artistes pour écrire des livres d’enfants et des humains qui aiment ces livres pour les faire aimer aux enfants et à leurs parents qui à leur tour… »

Pour lire ces articles en entier, rendez-vous en librairie ou commandez le livre dès maintenant

Formation « Lire avec les 0-3 ans » Nouvelle date !

La formation « Lire avec les 0-3 ans », que nous avons dû reporter en mars dernier, aura lieu le mardi 29 septembre 2020.

Proposée tous les ans depuis 2012, cette formation a pour objectif de poser les bases de réflexion nécessaires à toute initiative de lecture avec des jeunes enfants.

S’appuyant sur la connaissance du développement du tout petit et sur les apports de la lecture à cet âge de la vie, la journée « lire avec les 0-3 ans » vise à donner l’envie et les moyens de lire avec les tout-petits, quel que soit leur contexte d’accueil.

Plus de renseignements sur la journée de formation LIEN VERS LA FICHE FORMATION

Pour vous inscrire ou demander des renseignements: ici